Quel est le salaire pour un coiffeur ?
Comprendre les mécanismes qui déterminent la rémunération des coiffeurs est essentiel pour évaluer les opportunités de carrière et planifier son parcours professionnel.
Dans cet article, découvrons les différents aspects des salaires des coiffeurs, mettant en lumière les variations en fonction de l’expérience, des qualifications et des réglementations en vigueur.
Une grille de salaire en fonction de l’expérience et des compétences
La Convention Collective Nationale (CCN) de la Coiffure et des professions connexes, sous le numéro IDCC 2596, est l’accord régissant les relations entre les employeurs et les salariés du secteur de la coiffure, ainsi que des professions associées telles que l’esthétique-cosmétique et la beauté.
Cette convention définit les droits et les responsabilités de chaque partie concernée. Elle établit les salaires minimaux conventionnels dans le cadre d’une grille de classifications.
La grille de classifications des emplois techniques de coiffure, agents de maîtrise et cadres de la coiffure offre une structure claire pour comprendre les qualifications, compétences et tâches associées à chaque niveau.
Au niveau débutant (Niveau I), le coiffeur débutant doit savoir travailler en équipe, intégrer les techniques de coiffure et assurer un service client de qualité.
Au niveau qualifié (Niveau II), le coiffeur qualifié doit être capable de polyvalence dans les actes techniques, gestion des stocks et service client.
Au niveau confirmé (Niveau III), le coiffeur confirmé maîtrise le travail en équipe, le diagnostic client, les techniques de coiffure et les ventes.
Cette grille fournit un cadre précieux pour évaluer les compétences et responsabilités à chaque niveau d’expérience et de qualification dans l’industrie de la coiffure.
Salaire coiffeur – Grille de salaire brute
La rémunération des coiffeuses dépend de leur positionnement professionnel et de leur expérience, conformément aux dispositions de la Convention collective nationale de la coiffure.
Dans les salons de coiffure, les salaires minimums sont catégorisés selon trois niveaux :
- Niveau 1 : Les coiffeuses débutantes, ainsi que celles ayant déjà de l’expérience mais non qualifiées, perçoivent au moins le SMIC.
- Niveau 2 : Les coiffeuses hautement qualifiées ou très qualifiées bénéficient d’un salaire minimum compris entre 1 798€ et 1 977€ brut par mois.
- Niveau 3 : Les managers et les animatrices de réseau confirmées ont un salaire minimum situé entre 2 100€ et 3239€ brut par mois.
Consulter l’intégralité des salaires coiffeurs: sur le site du ministère du travail
En entreprise, outre leur salaire de base, les coiffeurs et les coiffeuses reçoivent une prime d’ancienneté mensuelle (entre 34€ et 93€*).
*Cette prime mensuelle correspond aux montants suivants :
Au 1er juillet 2022 | |
---|---|
À partir de 5 ans d’ancienneté | 34 € |
À partir de 7 ans d’ancienneté | 46 € |
À partir de 9 ans d’ancienneté | 60 € |
À partir de 12 ans d’ancienneté | 77 € |
À partir de 15 ans d’ancienneté | 93 € |
Selon les situations, le salarié du salon de coiffure pourra également bénéficier des majorations pour les heures supplémentaires (allant de 10 % à 50 %). Certains salons de coiffure proposent aussi à leurs salariés de bénéficier d’un intéressement sur le chiffre d’affaires si les objectifs sont atteints.
Salaire coiffeur : les perspectives d’évolution
L’évolution de la carrière et de la rémunération est une possibilité très concrète pour les coiffeurs expérimentés, offrant ainsi une trajectoire professionnelle diversifiée. Dans un salon de coiffure, une variété de niveaux de qualification et de spécialisations sont disponibles, offrant ainsi une palette diversifiée de services. Parmi ceux-ci, on trouve l’assistant coiffeur, le coiffeur pour dames, le coiffeur mixte, le coloriste, le permanentiste et même des services de manucure. Actuellement, la spécialisation en tant que barbier gagne en popularité, offrant de nouvelles opportunités aux professionnels du secteur. Ces spécialités sont accessibles tout au long de la carrière grâce à des formations professionnelles continues.
Après avoir accumulé plusieurs années d’expérience, une autre voie envisageable est l’ouverture de son propre salon (consulter notre article sur ce sujet) et la prise en charge de sa gestion en tant que manager, offrant ainsi une autonomie professionnelle et de nouvelles responsabilités.
Par ailleurs, les secteurs des cosmétiques, du bien-être et de la thalassothérapie représentent également des débouchés intéressants pour les coiffeurs expérimentés, leur offrant la possibilité d’explorer de nouveaux horizons professionnels. Un coiffeur-esthéticien est habilité à dispenser des soins du visage et du corps et à vendre des produits de beauté. Une double compétence fort appréciée.
Enfin, pour ceux désireux d’approfondir leurs connaissances et d’élargir leurs compétences, la reprise d’études, dans les domaines de l’esthétique, peut constituer une option enrichissante pour leur parcours professionnel.
Conclusion
La constitution du salaire pour un coiffeur est influencée par divers facteurs tels que l’expérience, les qualifications et les réglementations sectorielles. La Convention Collective Nationale de la Coiffure (CCN) établit des bases solides en régissant les relations entre employeurs et salariés, offrant ainsi un cadre clair pour la rémunération dans ce secteur.
Les perspectives d’évolution professionnelles offrent aux coiffeurs une diversité de chemins, allant de la spécialisation technique à la gestion d’un salon en passant par les secteurs connexes tels que le bien-être et la cosmétique.
Ainsi, l’industrie de la coiffure se présente comme un domaine dynamique offrant des opportunités de croissance professionnelle intéressantes.