Quelles sont les charges fixes, les charges variables pour un salon de coiffure ?

Comprendre ses charges est important pour tout gérant de salon de coiffure souhaitant évaluer la santé financière de son activité.

Charges variables, charges fixes, seuil de rentabilité, nous abordons dans cet article ces notions fondamentales pour un entrepreneur.

Découvrez dans cet article des informations et des outils pratiques pour tout savoir sur les charges de votre salon de coiffure.

Rentabilité et charges d’un salon de coiffure

Au cœur de cette analyse se trouve le calcul du seuil de rentabilité, un indicateur clé qui détermine le niveau de chiffre d’affaires nécessaire pour couvrir l’ensemble des coûts fixes et variables.

En effet, le seuil de rentabilité représente le point sur lequel les revenus générés égalent les dépenses engagées, marquant ainsi le passage d’une situation de perte à une situation de bénéfice.

Pour le calculer, nous vous proposons la formule suivante :

Seuil de rentabilité = charges fixes / (( chiffre d’affaires – charges variables ) / chiffre d’affaires )

Connaître ce seuil permet aux gérants de salons de coiffure d’avoir un contrôle sur la rentabilité de son activité et de prendre des décisions éclairées.

Charges fixes et charges variables pour un salon de coiffure

Les charges fixes représentent les dépenses invariables, indépendamment du niveau d’activité de l’entreprise. Ainsi, même en période de faible activité commerciale, les charges fixes demeurent constantes, ce qui signifie que leur impact sur la rentabilité du salon est prévisible et stable.

À l’inverse, les charges variables évoluent en fonction du niveau d’activité du salon de coiffure. Elles sont directement liées à la production ou à la vente des services de coiffure et augmentent ou diminuent en conséquence.

Charges fixes

Les charges fixes pour un gérant de salon de coiffure peuvent concerner divers postes de dépenses, notamment les salaires du personnel.

En moyenne, les frais de personnel, qui incluent les salaires et les cotisations sociales, absorbent environ 55 % du chiffre d’affaires d’un salon de coiffure.

Vient ensuite les frais d’entretien, englobant la maintenance et la réparation des équipements, des installations et du mobilier, sont des dépenses fixes incontournables pour garantir un environnement accueillant et fonctionnel pour la clientèle. Soit des frais entre 16 % et 22 % du chiffre d’affaires du salon.

Puis, chaque mois, le salon de coiffure doit s’acquitter du loyer du local, qui constitue un coût fixe essentiel pour maintenir son emplacement et son accessibilité. En moyenne, le loyer représente entre 5 % et 15 % du chiffre d’affaires du salon, selon l’emplacement et la taille de l’espace loué.

Enfin, plusieurs autres dépenses récurrentes seront à prévoir : les assurances, les frais bancaires, les frais de comptabilité, les abonnements (téléphonie, internet, électricité, eau).

Charges variables

Si le nombre de clients augmente, le salon de coiffure doit acheter plus de produits de coiffure, tels que des shampooings, des colorants et des produits de soins capillaires, pour répondre à la demande croissante de prestations de coiffure. Le salon de coiffure utilisera plus de matériel consommable.

Lorsque l’activité du salon augmente, les frais liés à la gestion des rendez-vous et du planning, tels que l’utilisation de logiciels de réservation en ligne peuvent être nécessaire.

Les frais de maintenance sur les équipements et les frais de nettoyage seront plus importants.

Autre impact sur les consommations d’eau et d’électricité qui augmenteront également avec le nombre de clients.

Pour le gérant du salon de coiffure, les impôts peuvent être inclus dans les charges fixes ou variables en fonction de leur caractère prévisible ou de leur variation selon le niveau d’activité de l’entreprise.

Les impôts sur les bénéfices sont calculés en fonction des bénéfices réalisés par le salon, et ils sont régulièrement payables, généralement annuellement ou trimestriellement. De même, les taxes foncières, si le salon possède son local, sont prévisibles, bien qu’elles puissent varier d’une année à l’autre en fonction de la valeur locative et des taux d’imposition. Les taxes professionnelles, comme la CET, sont aussi régulières et basées sur des critères établis par l’administration fiscale.

En revanche, la TVA fluctue selon le niveau des ventes réalisées. Ainsi, le gérant du salon de coiffure doit être vigilant pour éviter tout décalage entre la perception de la TVA sur les ventes et son versement à l’administration fiscale. Il est prudent de constituer la trésorerie utilisable en se basant sur la base hors taxe. Retrouver d’autres informations sur la TVA dans notre article : TVA coiffeurs, quel taux applicable ?

Conseils pour réduire les charges de son salon de coiffure

Pour optimiser la masse salariale, envisagez d’avoir recours à des apprentis ou des contrats professionnels pour bénéficier d’exonérations de cotisations sociales, de primes à l’apprentissage et de crédits d’impôt.

Puis assurez une gestion efficace des stocks en maintenant un stock de produits flexible grâce à un fournisseur offrant une livraison rapide. L’adhésion à des coopératives régionales d’achats peut aussi vous permettre de bénéficier de réductions de coûts significatives.

Profitez de la concurrence pour renégocier vos contrats avec les fournisseurs. Soyez attentif pour éviter les doublons et les services superflus qui ne sont pas nécessaires pour votre activité.

Investissez dans la formation et la motivation de votre personnel en proposant des systèmes d’intéressement. Une politique salariale incitative peut stimuler la productivité de vos employés.

Pour un investissement raisonné dans le marketing et le digital, automatisez certaines tâches, créez une relation personnalisée avec vos clients existants et attirez de nouveaux clients vers votre salon de coiffure.

Conclusion

Il est essentiel de comprendre et de gérer de manière efficace les charges induites dans votre salon de coiffure pour assurer votre succès financier. En évaluant attentivement les charges fixes et variables, en calculant le seuil de rentabilité, et en mettant en œuvre des stratégies pour réduire les coûts, les gérants de salons de coiffure peuvent assurer l’activité sur le long terme.